COSÌ FAN TUTTE
PROGRAMME
COSÌ FAN TUTTE
Opera buffa en deux actes de W. A. Mozart sur un livret de Lorenzo Da Ponte
Création : 1790, Vienne
Langue originale : Italien
Maison d'opéra de la production originale : Burgtheater de Vienne
Editeur : Neue Mozart-Ausgabe © Barenreiter-Verlag Kassel · Basel · London· New York· Prag
1er acte : 1h15
2e acte : 1h05
L'ARGUMENT
Deux couples de fiancés. Un pari stupide : séduire la fiancée de l’autre. Pari réussi : les femmes se laissent séduire. Le pari est proposé par Don Alfonso, vieux philosophe qui veut ainsi prouver que les femmes « sont toutes les mêmes » avec la complicité de la femme de chambre des femmes, Despina. Déguisements, séduction, amusements, mensonges, quiproquos… Après les trahisons tout est pardonné et chacun retrouve sa chacune.
LES PERSONNAGES
Fiordiligi - Fiancée de Guglielmo, sœur de Dorabella
Dorabella - Fiancée de Ferrando, sœur de Fiordiligi
Guglielmo - Officier d'armée
Ferrando - Officier d'armée
Despina - Soubrette
Don Alfonso - Vieil homme, ami de Ferrando et Guglielmo
Direction musicale | Jean-François Rivest |
Mise en scène | Julien Chavaz |
Création scénique et costumes | NOF - Nouvel Opéra Fribourg et Opéra de Lausanne |
Collaboration aux costumes | Gioia Nessi, Annemarie Chavaz |
Création lumières | Eloi Gianini |
Conseiller artistique & coach vocal | Todd Camburn |
Solistes | Chanteurs·euses de l’HEMU et de la HEM Genève - Neuchâtel |
Orchestre | Musicien·ne·s instrumentistes de l’HEMU et de l’Université de Montréal |
Coaching de l’orchestre | Sue-Ying Koang |
Pianoforte | Marie-Cécile Bertheau |
Chef·fes de chant | Marie-Cécile Bertheau et Marcell Vigh (stagiaire) |
Assistants à la direction musicale | Xavier Palà i Nosàs et Théo Terracol |
Assistante à la mise en scène | Alixe Durand-Saint-Guillain |
EQUIPE DE PRODUCTION | |
Direction technique | Alain Ménétrey |
Régie de scène | Gaston Sister |
Surtitres | Emilie Roulet |
Régie de l’orchestre | Cécile Tinguely |
Administration générale | Marie-Noëlle Epars et Jennifer Jotterand |
PARTENAIRES | Fondation culturelle HEMU-CL, Fondation Kattenburg, HEM Genève-Neuchâtel, HES-SO, NOF – Nouvel Opéra Fribourg, Opéra de Lausanne, 15PROD, RTS Culture, Université de Montréal |
Orchestre de l'HEMU et étudiant.es de l'Université de Montréal
Violons I
Olha Semchyshyn (solo), Isabelle Bélanger-Southey, Zhanna Li, Sebastián Ramírez Cordero, Laurène Patard-Moreau, Mika Manuel Ruckstuhl, Kurt Mitterfellner, Alara Hekimoglu
Violons II
Francesco Venudo, Maria Dos Santos Laranjo, Giulio Casagrande, Joey Schembri-Charbonneau, Mikhail Boyarsky, Gabrielle Rickenbacher
Altos
Olga Iurasova, Camille Mireault-Lalancette, Anne Ancelin, Emmanuelle Lambert-Lemoine, Madalin Noël
Violoncelles
Joachim Birman, Maiana Lavielle, Félix Nunes, Katarina Ciric
Contrebasses
Emile Cartier, Arthur Popescu
Flûtes traversières
Irene Poma, Paulina Tsao
Hautbois
Théo Bestautte, Ulysse Othenin-Girard
Clarinettes
Yuki Kataoka, Romane Ollivier
Bassons
Camilla Di Pilato, Luísa Viana Martins
Cors
Alexandre Hochain, Antoine Bouissonnié
Trompettes
Joachim Favre, Pierre-Alexandre Marchand
Timbales
Mélaine Gaudin
-
En italique les étudiant.es de l’Université de Montréal
CHANTEURS·EUSES DE L'HEMU & DE LA HEM GENÈVE – NEUCHÂTEL
RÔLE | 10 & 19 SEPTEMBRE |
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Fiordiligi | Judith Ankoué (HEM) |
Dorabella | Ludmila Schwartzwalder (HEMU) Valentine Dubus (remplaçante) (HEMU) |
Guglielmo | Aslam Safla (HEMU) |
Ferrando | Jean Miannay (HEMU) Basil Belmudes (remplaçant) (HEMU) |
Don Alfonso | Félix Le Gloahec (HEMU) |
Despina | Aurélie Brémond (HEMU) Pilar Alva Martin (remplaçante) (HEMU) |
RÔLE | 12 & 17 SEPTEMBRE |
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Fiordiligi | Marion Auchère (HEMU) |
Dorabella | Valérie Pellegrini (HEM) Valentine Dubus (remplaçante) (HEMU) |
Guglielmo | Etienne Prost (HEM) |
Ferrando | Etienne Anker (HEM) Basil Belmudes (remplaçant) (HEMU) |
Don Alfonso | Xiang Guan (HEM) |
Despina | Ana Belén Gabaldón Sanchez (HEM) Pilar Alva Martin (remplaçante) (HEMU) |
Etienne Anker, jeune chanteur suisse originaire des Diablerets en Suisse, prend réellement conscience de sa passion pour le chant lyrique à l’aube de ses vingt ans. Il entre en 2014 dans la classe de Carmen Casellas au Conservatoire de Montreux-Vevey-Riviera. Durant une année, en parallèle de son cursus au Conservatoire, il prend également des cours privés de chant avec Stuart Patterson. En 2017, Etienne intègre la classe de ce dernier à la HEM Genève – Neuchâtel. Il y poursuit actuellement sa formation en seconde année de Master en pédagogie musicale, après avoir brillement réussi ses trois années de Bachelor. Sa voix légère et habile lui permet de briller dans de nombreux répertoires tels que le Lied, les mélodies françaises et italiennes, ainsi que les grands airs du répertoire opératique. Il explore également volontiers la musique baroque, notamment celle de Rameau, Bach, Haendel ou encore la musique contemporaine, en particulier celle de Wolfgang Rihm. Il a notamment pris part en tant que renfort choriste dans plusieurs projets au sein de différents ensembles Neuchâtelois ainsi qu’aux deux dernières éditions d’Avenches Opéra. Il a participé en tant que soliste à La Passion selon St-Jean et L’Oratorio de Pâques de Jean-Sébastien Bach sous la direction de Jean Gautier-Pignonblanc ainsi qu' à La Princesse de Navarre et Le Temple de la Gloire de Jean-Philippe Rameau sous la direction de Kenneth Weiss.
Judith Ankoué démarre le chant dès son enfance en intégrant le choeur d’enfants La Cigale de Lyon à la renommée internationale dirigé par Anne-Marie Cabut. Parallèlement, elle étudie le piano classique à l’Ecole Nationale de Musique de Villeurbanne pendant sept ans. Passionnée de chant, elle entre en 2015, dans le même établissement, dans la classe de Catherine Maerten. En 2016, elle intègre la HEM Genève – Neuchâtel, sur le site de Neuchâtel, dans la classe de Jeanne Roth où elle obtient son diplôme de Bachelor et y prépare un master en enseignement. Judith se perfectionne avec des personnalités telles que Helmut Deutsch, Roger Vignoles, Virginie Pochon ou encore Marie-Ange Todorovitch. En 2018, elle gagne le prix Jeune Espoir du Concours international de chant lyrique de Canari (Corse). Elle obtient aussi la mention Très Bien au Concours d'Honneur des Maîtres du Chant à Paris. On peut l’entendre en tant que soliste dans des oeuvres telles que le Stabat Mater de Pergolèse et de Poulenc, la Petite Messe Solennelle de Rossini ou même le Requiem de Michael Haydn et plus récemment dans le rôle de Marcellina dans les Noces de Figaro de Mozart à Berlin.
Marion Auchère se destine à la musique dès le plus jeune âge. Parallèlement à des études de flûte traversière et de danse classique, elle intègre les Maîtrises de l'Opéra de Lyon et du Conservatoire de Lyon avant d'entrer en classe de chant au Conservatoire de Grenoble sous la férule de Chrystèle Chauvelon puis de Cécile Fournier. Son DEM en poche, elle entame ses études supérieures à l’HEMU dans la classe de Leontina Vaduva avec qui elle obtient son Bachelor en 2018 puis son Master d'interprétation en 2020. Elle poursuit actuellement ses études en second Master, spécialisé Soliste, avec la même professeure. En 2016, elle est lauréate de la Bourse Mosetti 2017 et en 2018, Marion est finaliste du Concours international de chant Georges Enesco dans la catégorie mélodie contemporaine. Elle est deux fois demi-finaliste du Concours international de chant de Mâcon, en 2018 et en 2019.
Ana Belén Gabaldón Sanchez, soprano, commence ses études musicales en Espagne avec la flûte traversière, puis décide de suivre sa passion pour le chant. Elle s’installe à Lyon où elle étudie au conservatoire auprès du baryton Marcin Habela. En 2017, elle accède à la HEM Genève – Neuchâtel dans la classe du même professeur et obtient son Bachelor en chant en 2020. Elle y poursuit actuellement ses études de Master en pédagogie vocale. Ana a suivi des masterclasses dans plusieurs pays avec des professeurs prestigieux comme Carmen Bustamante, Isabel Rey, Gloria Fabuel, Bianca Manoleanu, Susanne Schimack, Marina Viotti ou les metteurs en scène Alain Garichot et Adriano Sinivia. En 2016, elle gagne le concours régional Entre cuerdas y metales à Murcie. Elle fait son premier recital solo avec le pianiste espagnol Antonio Soler et elle intègre le Jeune Choeur Symphonique de Spirito pendant la saison 2016-2017. À son arrivée en Suisse, elle fait partie du lancement mondial de l'opéra Ascanio de Camille Saint-Saëns sous la direction de Guillaume Tourniaire. Elle chante avec le Choeur de la Cathédrale de Genève à plusieurs occasions et se trouve souvent sollicitée comme soliste pour des oratorio, répertoire qu'elle affectionne particulièrement. Depuis 2019, elle fait partie de l’ensemble professionnel Novum Castellum et de la compagnie Lyrica à Neuchâtel avec qui elle a chanté La Petite Messe Solennelle de Rossini et prépare actuellement le personnage d’Anna dans l’opéra Nabucco pour 2022. Ana a aussi un attrait pour l'interprétation d'oeuvres contemporaines. Durant la saison 2019-2020, elle a ainsi fait ses débuts dans l’opéra en tant que soliste. Elle a interprété au Grand Théâtre de Genève, sous la direction de Titus Engel, le rôle solo dans l’opéra Einstein on the Beach de Philipp Glass.
Basil Belmudes, est à la fois musicien instrumentiste et chanteur, également organiste de formation, Basil Belmudes se consacre aujourd’hui au chant lyrique en tant que ténor en se perfectionnant à l'HEMU – Haute École de Musique dans la classe de Stephan MacLeodaprès s’être formé auprès de Robert Expert, Anthony Lopapa et Guillemette Laurens. Pendant sa formation à Paris, il intègre différentes productions scéniques comme Il Mundo Della Luna de Haydn en partenariat du CNSMDP et La Philharmonie de Paris, V’lan dans l’œil d’Hervé au Théâtre du Châtelet de Paris, les P'tites Michu de Messager, Les Noces de Figaro de Mozart... L’art lyrique le mène vers la pratique d’ensemble à un par voix, notamment en rejoignant l’ensemble Les voix des Cairns en juillet 2020 et en participant régulièrement comme haute-contre dans Le Cortège d’Orphée. De formation pourtant classique, Basil élargit son univers musical à d’autres styles comme le jazz, le rock, le reggae, la funk, la country tout en se tournant vers la trompette de cavalerie et d’harmonie, la batterie, la basse et la contrebasse, en étendant sa palette professionnelle à celle de bassiste, claviériste et chanteur dans des groupes de musiques actuelles.
Aurélie Brémond commence l’apprentissage de la musique très jeune : elle joue de la clarinette, et ensuite du piano, puis à 15 ans elle décide de découvrir le chant lyrique. Après avoir étudié au Conservatoire de Reims et celui du 1er Arrondissement de Paris, elle obtient son Diplôme d’Etudes Musicales au Conservatoire d’Avignon. Elle réalise actuellement un Master à l'HEMU auprès de Jeanne-Michèle Charbonnet. Elle se produit lors de récitals comme la partie de Soprano solo du Magnificat de Bach en Avignon en mars 2018 avec l’Orchestre Régional Avignon Provence et elle organise une série de concerts avec le Trio Iris en août 2019 à Serre-Chevalier en France. En 2021, elle obtient le Second Prix au Concours international Leopold Bellan. Très à l’aise sur scène, elle a déjà eu l’opportunité d’interpréter plusieurs rôles : en 2015, elle est Philomèle dans Le roi l’a dit de Delibes à l’Opéra d’Avignon, en 2016, elle joue le rôle de Sophie la colorature dans le spectacle Mélodie à l’opéra écrit et mis en scène par Valérie Marestin au Théâtre Ligier à Nîmes, ainsi qu’au Théâtre de Pézenas. En 2017, elle est La princesse Laoula dans L’étoile de Chabrier à l’Opéra d’Avignon. Enfin, en 2018, elle interprète Suzanne dans une réduction des Noces de Figaro de Mozart au Théâtre de Pézenas.
Valentine Dubus commence la musique très jeune en étudiant le violoncelle et le chant choral. Elle chante ainsi plusieurs années dans le choeur des enfants puis le Choeur des Jeunes sous la direction d’Élisabeth Renault au Conservatoire à Rayonnement Départemental d'Orléans. En 2010, s'étant découvert une passion pour l'art lyrique, elle intègre la classe de Corinne Sertillanges, qui la mènera jusqu'au 1er prix de perfectionnement qu'elle décroche avec les félicitations en 2018. La même année, elle intègre l'HEMU, où elle choisit de travailler avec Leontina Vaduva. Au cours de ses études, elle a eu l'occasion de travailler lors de masterclasses avec de grands maîtres tels que Stuart Patterson, Antoine Palloc, Felicity Lott et Yves Sottin. Elle a également eu l’occasion d’aborder des rôles variés, au gré des projets dont les plus marquants restent Sesto dans La Clémence de Titus et surtout Mère Marie de l’Incarnation dans Les dialogues des Carmélites.
Xiang Guan, baryton-basse et pianiste a d’abord étudié le piano en Chine, au Conservatoire central de musique. Il a obtenu de nombreux prix de piano (3e Prix de la Coupe Jiadewei, Division Fujian du Concours National de Piano, 2e Prix de la Coupe Yingchang, Division Sud de la Chine du Concours National, Prix d’argent du Groupe des lycéens de la 1re Fête d’Art de Singapour pour les chinois, Prix de bronze du Piano Concours de la Province de Fujian) avant de se tourner vers le chant. En juillet 2014, il a rejoint en France la classe de la contralto Gerda Van Zelm, issue du Collège Royal de Musique des Pays-Bas. En 2017, il a été invité au Todi Festival de la musique aux côtés de l’Orchestre des Jeunes Napoli. En septembre 2019, il a collaboré au projet Einstein on the beach de Philippe Glass au Grand Théâtre de Genève. Il étudie actuellement le chant à la HEM Genève – Neuchâtel, dans la classe de Marcin Habela.
Félix Le Gloahec, baryton lyrique, commence par les musiques actuelles (piano, batterie, guitare) avant d’intégrer en 2011 le Conservatoire de Grenoble dans la classe de Cécile Fournier. Il obtient en 2021, son Master à l'HEMU dans la classe de Frédéric Gindraux, où il participe à de nombreuses masterclasses (Alessandra Rossi, Bruno Di Simone, Pauliina Tukiainen ou encore Jean-François Lapointe). Il rejoint l’Opéra Studio de Bienne la même année. Intéressé par le mélange des voix, il intègre le chœur de l’Opéra de Lausanne en 2018 et l’Ensemble Vocal de Lausanne en 2020. En soliste, il chante dans Gallantry, a soap opera de Douglas Moore, Le Dialogue des Carmélites de Francis Poulenc en 2017, Le Renard – rôle-titre de Igor Stravinsky avec le Lemanic Modern Ensemble en 2018 et Written on Skin de George Benjamin en 2019 à l’HEMU. Il participe, en juillet 2021, à la tournée de la Route lyrique, organisée par l’Opéra de Lausanne, et interprète Chausson dans l’opérette Dédé de Henri Christiné. Dès l’automne 2021, il chantera un député flamand dans Don Carlos de Giuseppe Verdi, une nouvelle production du Konzert Theater Bern.
Pilar Alva Martín, soprano, débute sa formation musicale comme violoniste, obtenant le titre supérieur de violon en 2018. En 2015, elle commence ses études de chant au Real Conservatorio Superior de Música Victoria Eugenia à Grenade.Pilar commence sa spécialisation comme chanteuse avec le contre-ténor et chef d'orchestre Carlos Mena qui l'encourage à poursuivre ses études en Suisse auprès de Stephan MacLeod à l'HEMU ou elle intègre le cursus Bachelor. Elle commence ensuite un Master de soliste en septembre 2021. En tant que polyvalente soprano, elle a chanté avec l’Orchestre Ciudad de Granada, l'Orchestre de chambre de Lausanne et l'Orchestre Baroque de Grenade sous la direction de Carlos Mena, Joshua Weilerstein, Federico Sepúlveda et Darío Moreno, en interprétant Amor dans Orfée et Eurydice de Gluck, Elf I dans Le Songe d'une nuit d'été de Mendelssohn, la Fama dans La guerra de los gigantes et Glauco dans Acis y Galatea de Sebastián Durón, Maria dans West Side Story de Leonard Bernstein, Serenade to Music de Vaughan Williams et Suite Lorca d'Einojuhani Rautavaara. En 2020, elle a été invitée par le Festival Internacional de Música y Danza de Granada à donner un récital sur la musique espagnole des compositeurs du XXe siècle lors de la 69e édition. En 2021, Pilar a développé un projet musical de médiation culturelle qui, avec le pianiste Stefano Arena, l’a conduit à la finale du Concours Lavaux Classic. Elle a réalisé un enregistrement pour la maison de disques IBS Classical : la Fama dans l'opéra La Guerra de los Gigantes de Sebastián Durón avec l'Orchestre Baroque de Grenade et plusieurs enregistrements en direct pour la Radio Télévision Suisse. Pilar a été lauréate d’une bourse d’études de la fondation suisse pour chanteurs Fondation Colette Mosetti et de la Fondation Max Jost pour poursuivre ses études pendant les années 2019-2021.
Jean Miannay, ténor, a étudié le chant à l'HEMU avec Brigitte Balleys, ainsi qu'à la Hochschule für Musik Hans Eisler de Berlin avec Scot Weir. Lauréat de plusieurs distinctions, comme le Grand Prix du 4e Concours Raymond Duffaut, le 26e Concours international de chant de Clermont-Ferrand, le 3e Prix du cConcours Kattenburg ou encore une golden medal à la 2e édition du Concours international of music de Vienne catégorie Virtuoso, il a la chance de faire ses premières prises de rôles à l’Opéra de Lausanne: le prince dans Cendrillon de Pauline Viardot en novembre 2018, Medor dans Les chevaliers de la table ronde de Hervé en juin 2019 et Nathanaël dans Les contes d’Hoffman de Offenbach en octobre 2019. En 2020, il chante en France le rôle de Beppe dans Pagliacci de Leoncavallo à l’Opéra du Grand Avignon, et aux Choregies de Orange pour la nuit magique, récital enregistré pour France 5. L’été 2021, il chante de nouveau aux Choregies d’Orange pour un récital opéra aux côtés de Solen Mainguené, Marion Lebègue et du pianiste David Zobel. Il interprète le rôle de Beppe dans Pagliacci au Festival de Saint Céré puis le ténor Solo du Roi David de Honegger avec le Sinfonietta et l’Ensemble Vocal de Lausanne à Mezière en Suisse. Pour finir, il interprette le rôle de Napoléon pour une création de Pierre Thilloy Napoleon, ou l’Amour nu au festival Ventoux Opéra.
Valérie Pellegrini se découvre très jeune une passion pour l'opéra, alors qu'elle chante à la Maîtrise du Conservatoire de Musique de Genève. En 2004, elle fait ses premiers pas sur la scène du Grand Théâtre de Genève en tant que soliste dans l'opéra Les Enfants du Levant dirigé par Philippe Béran. En 2016, elle chante le rôle de la Second Wirch dans Dido ans Aeneas de Henry Purcell au Festical du Toûno puis en 2017, elle y incarne la Chauve-souris dans l'Enfant et les Sortilèges de Ravel. En 2019, elle tient le rôle de Marcellina dans les Nozze di Figaro sour la direction de Gilles Colliard. Sur scène, en septembre 2019, elle est Fräulein Kost dans la comédie musicale Cabaret. Valérie obitent son certifiact de chant avec félicitations du jury dans la classe de Claude Darbelley au Conservatoire populaire de Musique de Genève puis intégre la HEM Genève – Neuchâtel où elle obitent son Bachelor en 2018. Elle y poursuit ses études en Master de Pédagogie vocale dans la classe d'Alexander Mayr. Elle se perfectionne techniquement auprès de Rachel Bersier. Sa passion pour la musique d'ensemble la conduit à collaborer avec de nombreux ensembles professionnels tel que l'Ensemble Buissonnier, Acquaviva ou encore Vox Peregrina. Dans la cadre de ses études, elle intègre le Choeur de chambre de la HEM-Genève dirigé par Celso Antunes. Elle se produit régulièrement en Suisse et donne des récitals explorant la littérature du lied allemand ainsi que la musique russe ou encore la mélodie française avec son duo chant et piano l'Empreinte du son.
Etienne Prost a commencé ses études musicales en France au Conservatoire de Chalon-sur-Saône, d’abord au violoncelle puis en direction de chœur. Après un cycle d’études en Humanités, intéressé par les questions historiques et culturelles, il poursuit son développement musical en entamant son travail vocal en tant que baryton avec Marcin Habela. Actuellement étudiant à la HEM Genève – Neuchâtel, il a notamment chanté les parties solo dans Coro de Luciano Berio en 2020. Il chante le rôle-titre dans l’Orfeo de Monteverdi en mai 2021 sous la direction de Leonardo García Alarcón. La saison prochaine, il interprètera Ramiro dans La Sorcière de Camille Erlanger, dirigé par Guillaume Tourniaire, après avoir chanté les parties de baryton de cantates de Bach et Buxtehude sous la direction de Ton Koopman.
Aslam Safla pratique le violon dès l'âge de 6 ans et commence à chanter de la variété à 16 ans. Il s'installer à Tours en 2010, où il rejoint un cirque et plusieurs groupes en tant que chanteur, guitariste et harmoniciste. Après avoir assisté à une représentation de Don Giovanni de Mozart à l'Opéra de Tours, il décide de se former en chant lyrique, et entre au Conservatoire de Cergy dans la classe de Jean-François Rouchon en 2016. Après sa première année de formation, il décide de ne se consacrer qu'au chant lyrique et de se professionnaliser. Il consacre son temps à gagner de l'expérience dans cette pratique, grâce à des ateliers lyriques ( L'Enfant et les Sortilèges sous la direction de François Leroux, par exemple), académies d'été, masterclasses (auprès de Karine Deshayes, Ludovic Tézier, Cassandre Berthon, etc.). Il rejoint le choeur de l'Opéra de Rennes et le festival Lyrique-en-mer en 2019. En Janvier 2020, il remporte le 1er Prix du concours Voix des Outre-mer, obtient son DEM en chant lyrique en juin 2020 et intègre la classe de Leontina Vaduva en septembre 2020 au sein de l'HEMU.
Ludmila Schwartzwalder, mezzo-soprano française, diplômée d’un Master concert de l'HEMU – Haute École de Musique en 2021 obtenu auprès de Brigitte Balleys, découvre le chant choral à l'âge de 10 ans, puis étudie au Conservatoire de Strasbourg après l’obtention de son baccalauréat. Passionnée par les langues étrangères, elle est diplômée d'un Bachelor en anglais, allemand et suédois. Dans le cadre de ses études, elle interprète en 2016 le rôle de Lucia dans Cavalleria Rusticana de Mascagni à Strasbourg, puis les rôles de Marie/Angel 2 dans Written on skin de George Benjamin en 2019 à Lausanne. Musicienne éclectique, elle est soliste dans plusieurs créations de musique contemporaine et enregistre l’album de rock expérimental Everyday Mythology (Loomings, 2015). Par ailleurs, elle apprécie beaucoup l’oratorio qu’elle interprète régulièrement. Depuis 2020, elle chante également dans le chœur de l'Opéra de Lausanne. En juin 2021, elle a interprété le rôle de Maryse dans l’opérette Dédé d’Henri Christiné. En 2020, elle est finaliste du concours des Nuits lyriques de Marmande en France dans la catégorie mélodies. Toujours férue de musique d'ensemble, elle rejoint dès 2017 plusieurs chœurs professionnels dont l'Ensemble Vocal de Lausanne dirigé par Daniel Reuss et l'ensemble féminin autogéré Diaphan à l’Opéra de Lausanne dans le cadre de la Route lyrique. Ses prochains engagements incluent la partie d’alto solo dans le Magnificat de Bach au Concertgebouw d’Amsterdam avec le Nederlands Kamerorkest et la Cappella Amsterdam sous la direction de Daniel Reuss.
Jean-François Rivest
Le chef d'orchestre québécois Jean-François Rivest est réputé pour son énergie, sa technique d’une extrême précision et son style passionné, émouvant et profondément engagé. Il maîtrise naturellement une très grande variété de langages musicaux (du baroque au répertoire d’aujourd’hui). Invité régulier de nombreux grands orchestres, au Canada comme à l’étranger, il a été chef en résidence à l’Orchestre symphonique de Montréal, de 2006 à 2009, où son passage a été particulièrement significatif, ainsi que directeur artistique de l’Orchestre symphonique de Laval et du Thirteen Strings Ensemble d’Ottawa.
Jean-François Rivest croit fermement que la carrière d’interprète doit se doubler d’une action pédagogique afin de former les prochaines générations de musiciens. Il a œuvré au sein de plusieurs institutions et, tout particulièrement depuis 1993, à la Faculté de musique de l’Université de Montréal où il enseigne la direction d’orchestre et divers cours d’interprétation avancés. Il est le fondateur, directeur artistique et chef principal de l'Orchestre de l'Université de Montréal (OUM).
À titre de directeur artistique d’Orford Musique de 2009 à 2015, il a présidé à la destinée de son Académie prestigieuse et de son Festival international. Ses années à la tête du Centre d’arts ont été un franc succès et considérées par tous comme des années de grand renouveau artistique. Il s’est d’ailleurs vu décerner le Prix Opus du directeur artistique de l’année 2011.
Formé au Conservatoire de Montréal et à la Juilliard School de New York, il a étudié principalement avec Sonia Jelinkova, Ivan Galamian et Dorothy DeLay, et s'est imposé rapidement comme l'un des meilleurs violonistes québécois de sa génération.
Il est père de quatre enfants et la famille est au cœur de sa vie. Il est passionné de plein air et de nature et a de nombreuses expéditions importantes à son actif. Jean-François Rivest croit que la nature, dans toutes ses manifestations, constitue une inspiration vitale dans la profession artistique !
Julien Chavaz
Le metteur en scène suisse Julien Chavaz est le directeur artistique du NOF - Nouvel Opéra Fribourg - Neue Oper Freiburg. Julien Chavaz, revisitera l’opéra emblématique de Mozart avec sobriété et modernité. Ses mises en scène sont reconnues internationalement – l’une d’entre elle a été nommé par le journal « Le Monde » dans sa sélection des 10 meilleurs spectacles parisiens en 2018. Toujours au service de la musique, résolument ancrées dans la réalité contemporaine, remplies d’humour et de respect, ses mises en scène sont des bouffées d’oxygène sur les plateaux d’opéra.
Julien Chavaz met en scène The Importance of Being Earnest (Barry), Moscou Paradis (Chostakovitch), Acis and Galatea (Händel), Blanche-Neige (Lange), Mavra (Stravinsky), La Chauve-Souris (Strauss) et Choufleuri (Offenbach). Ses productions sont notamment présentées au Théâtre de l’Athénée à Paris, au Théâtre Royal de La Haye, à l’Arcola Theatre de Londres ou à la Kleine Komedie d’Amsterdam. Il réalise en 2016 une version scénique des Membra Jesu nostri de Buxtehude dans Teenage Bodies et crée Sholololo! au Festival du Belluard. Il collabore avec Laurent Pelly à l’Opera de Santa Fe ou à l’Opéra de Paris et avec Herbert Fritsch au Komische Oper à Berlin.
Enfin, Julien Chavaz collabore depuis ses débuts avec des jeunes artistes dont il sait tirer le meilleur. En tant que directeur du NOF, employeur futur potentiel pour les étudiants de l’HEMU, il portera une attention particulière durant les répétitions non seulement à la qualité de leur jeu, mais également à leur manière d'évoluer au sein de la production – leur attitude dans le travail, en particulier vis-à-vis des équipes de la maison d'opéra qui nous reçoit.
Plus d’informations : www.julienchavaz.com
TODD CAMBURN
Chef de chant et pianiste spécialisé dans le Lied et la musique de chambre, Todd Camburn est né aux Etats-Unis où il étudie le collaborative piano à la University of Michigan avec Martin Katz.
Il est engagé comme pianiste et chef de chant à l'Opéra d'Aix-la-Chapelle, au Théâtre de Mannheim, au Festival de Wagner de Seattle, à l'Opéra de Monte-Carlo, au Festival de Salzburg, le Wagner Festival de Seattle, et est invité au Festival de Tanglewood pour l'interprétation du Lied. En 1996, il est nommé chef de chant au Grand Théâtre de Genève.
En sus de nombreux concerts de musique de chambre, notamment avec des membres de l'Orchestre de la Suisse Romande, et de nombreux concerts rediffusés à la télévision et à la radio en Suisse Romande (RTS), Todd Camburn a accompagné en récital des chanteurs et chanteuses de renom, parmi lesquels Jeanne-Michèle Charbonnet, Marina Viotti, Bénédicte Tauran, Clémence Tilquin, Benoît Capt, Franco Pomponi, Marie-Claude Chappuis, et Nicola Beller-Carbone.
De 2003 à 2019, il officie en qualité d’accompagnateur officiel pour le Concours de Genève (chant/opéra). En 2004, il est nommé à la Haute École de Musique (HEMU) à Lausanne en tant que professeur d'accompagnement; il occupe le poste de responsable du département vocal de cette même institution depuis 2013.
JEAN-FRANÇOIS RIVEST, direction musicale
L'attitude : « La même qu'avec des pros »
« Cela fait sept ans que je travaille avec des étudiants de haut niveau à l'Université de Montréal et mon approche est la même de celle que j'ai avec des orchestres professionnels. Ils ont certes moins d'expérience, mais pas moins de sensibilité. Il faut canaliser leur enthousiasme, leur générosité, les aider à acquérir les bons réflexes. À l'opéra, cela passe avant tout par un apprentissage de l'écoute. »
La méthode : découvrir par sa propre pratique
« J'ai pour principe de ne pas leur bourrer la tête de principes théoriques, mais de faire en sorte, en les accompagnant, qu'ils arrivent par eux-mêmes à l'endroit où je souhaite les conduire, que la découverte naisse de l'expérience, de la pratique en répétition. Les jeunes – c'est l'aviateur qui parle ! – ont pour la plupart de très bons radars – entendez : de bonnes oreilles, de bonnes ‹ tripes › –, mais ils ne savent pas bien le pointer, l'orienter. À moi de les aider à affiner la visée, pour leur montrer combien au final on gagne en plaisir en embrassant une œuvre dans toute sa cohérence. Ce n'est pas un travail linéaire, mais une trajectoire globale, exponentielle, avec des débuts souvent difficiles, mais ensuite des progrès fulgurants. »
Le texte : un décodage par le contexte
« La difficulté avec des partitions comme celles de Mozart, c'est qu'elles ne contiennent presque rien, si ce n'est quelques forte; les cors vont se retrouver face à des rondes, les violons face à des ‹ spaghettis › : le meilleur moyen d'amener des musiciens inexpérimentés à apprivoiser ce genre de texte, c'est de les conduire à conscientiser tout cela en se servant de l'expérience musicale globale, en s'imprégnant du contexte, pour en fin de compte parvenir par eux-mêmes à donner du sens à l'ensemble. L'enjeu n'est pas si différent avec des professionnels, surtout lorsque ceux-ci ne sont pas familiers du répertoire abordé, comme Ravel au Mexique ou le baroque avec l'Orchestre symphonique de Montréal. »
L'organisation du travail : « Tout se joue à la première répétition »
« Je vais passer plus de temps avec l'orchestre seul que dans des productions traditionnelles, mais sinon j'apporte les mêmes principes dans la gestion des répétitions, avec toute la gradation jusqu'à la générale. Dans la vie, rien ne remplace le fait d'avoir vécu quelque chose. Alors tant pis si, oui, quand on est jeune, on commet parfois des maladresses, c'est un passage obligé pour comprendre. Cette relative inexpérience est largement compensée par cette fraîcheur unique dont on témoigne lors des premières fois. Et puis on parle de musique, et en musique, c'est bien connu, 50 mots ne suffisent souvent pas à expliquer ce que seule la démonstration – le jeu, le chant – est capable transmettre pleinement. Les étudiants doivent s'attendre à m'entendre souvent chanter, et ce dès la première répétition – ce premier contact, cette prise de température où bien souvent tout se joue. »
Mozart : un contrepoint unique
« Je baigne dans Mozart depuis toujours. Comme violoniste, j'ai beaucoup joué pendant dix ans ses seize sonates, que j'ai enregistrées chez Naxos. J'ai aussi beaucoup dirigé ses symphonies, la plupart du temps sur instruments d'époque. Così fait partie de mon répertoire. Je l'ai dirigé deux fois, dont la dernière récemment, à l'occasion d'un anniversaire à l'Université de Montréal, une grosse production assez similaire à celle de Lausanne, avec deux casts de chanteurs, j'en suis ressorti très heureux. C'est une œuvre superlative, qui recèle le plus grand nombre d'ensembles : des pages qui mettent en évidence toute la subtilité du contrepoint mozartien, qui n'est pas construit sur le développement d'un thème unique mais sur la conduite superposée de différents modes de jeu. On a affaire à une polyphonie à la fois lyrique et discursive, à une alternance aussi entre deux types de rythmique : la rythmique métronomique et la rythmique rhétorique. Bref, on se trouve face à un phénomène rare et extrêmement troublant, que je ne saurais qualifier autrement que par le mot génie. »
JULIEN CHAVAZ, mise en scène
L'insertion professionnelle en point de mire
« Il est beaucoup plus difficile pour un futur chanteur d'opéra que pour un acteur de théâtre ou un danseur de s'insérer dans le monde du travail. Les rôles sont lourds, à la mesure des productions, les attentes très élevées en termes d'expérience et de résistance, bref, le plafond de verre à dépasser est nettement plus élevé. Ces chanteurs en herbe n'ont dès lors d'autre solution que d'accumuler les auditions, mais celles-ci leur offrent un terrain bien maigre pour donner toute la mesure de leur talent – impossible notamment de faire la démonstration de leur capacité à tenir un rôle sur la longueur. C'est là que cette production académique de Così fan tutte fonde une partie de son sens : de par le caractère monumental de l'œuvre, elle va permettre de mettre en valeur ces capacités essentielles, difficile à exprimer autrement, que sont la résistance, la tenue vocale, la faculté à personnaliser son interprétation. Elle va également révéler des qualités plus compliquées encore à déceler en audition mais presque aussi importantes dans le monde de l'opéra, comme la faculté à travailler en équipe, à être à l'écoute des autres, à s'inscrire dans le projet d'un chef et d'un metteur en scène et de le partager avec ses collègues – qualités de loin pas données à tout le monde. »
L'infrastructure de l'Opéra de Lausanne : un atout décisif
« Se confronter à une grande œuvre est une chose, le faire dans un cadre comme celui de l'Opéra de Lausanne – avec ses 900 places, son grand plateau, son équipe technique – en est une autre : c'est là un atout décisif de ce projet. Disposer de grands décors, des stocks de costumes de l'Opéra, être confronté aussi à des professionnels qui vont attendre de vous les mêmes choses que d'acteurs de ‹ grandes › productions : voilà qui a de quoi vous stimuler artistiquement. »
Double distribution… double tranchant !
« La double distribution est à la fois une chance et un défi. Une chance parce que cela permet à davantage de chanteurs de profiter de cette expérience rare. Un défi parce que c'est prendre le risque de se comparer et d'être comparé aux autres : des émotions – très humaines ! – qu'il faut apprendre à gérer. Il faut d'abord se dire qu'il n'y a pas une seule manière de camper un rôle et que ce n'est pas parce que l'on ne fait pas comme l'autre que l'on fait faux. Il faut ensuite comprendre que la construction d'un rôle est une confrontation permanente entre ses propres aspirations et celles d'un chef et d'un metteur en scène, et que la présence sur scène d'un alter ego ne peut être dans ce sens qu'un stimulant supplémentaire pour au final aiguiser sa capacité à incarner et non uniquement copier ou exécuter ce que l'on nous dit de faire. »
Une aubaine pour le Nouvel Opéra Fribourg
« Le Nouvel Opéra Fribourg est ravi de cette collaboration avec l'HEMU et la HEM Genève - Neuchâtel, car soutenu par l'Etat, il ne peut qu'être intéressé à favoriser l'intégration de jeunes chanteurs, eux-mêmes formés dans des institutions financées par les pouvoirs publics, dans le monde professionnel. Il existe de nombreuses façons de les intégrer et ce projet m'en semble une excellente, à mille lieues de ces projets prétextes que l'on rencontre parfois dans ce genre de contexte. Cette production de Così fan tutte est portée par une réelle ambition artistique, et remplit ainsi – même que ponctuellement – le rôle que jouerait un opéra studio, d'autant qu'il est mené par des forces issues de toute la Suisse romande. »
Une incarnation du rôle qui passe par le corps
« À l'opéra, une interprétation n'est réussie à mon sens que si elle allie la justesse de la voix à celle du corps. Or, dans l'univers lyrique, ce corps est souvent traité de façon minimaliste, sous prétexte que les chanteurs ne sont ni des danseurs, ni des comédiens. Mon travail consiste à les inciter à incarner leur rôle dans sa globalité. J'échange d'abord avec eux autour du personnage, les aidant à combler ce décalage qu'il peut y avoir entre celui-ci et leur identité d'interprète. On travaille ensuite dans l'espace, à la manière d'un work in progress, construisant ensemble la mise en scène finale. Cette capacité de création et non uniquement d'interprétation, est fondamentale chez un chanteur d'opéra. »