Haendel, Israël en Egypte

Leonardo García Alarcón est un chef au talent incandescent qui remet à plat toutes les certitudes et demande de ses musiciens une adhésion totale pour construire avec eux, à partir du texte brut, une oeuvre musicale née de l’énergie de la spontanéité, d’une culture commune qui s’imbrique en chacun sur le vif.

Pour cette nouvelle rencontre, le choix s’est porté sur le coeur du répertoire du chef argentin : un art choral qui fait de lui l’une des jeunes baguettes les plus en vogue de la planète baroque. Cet Israël en Egypte de Haendel est aussi l’occasion d’une première collaboration avec la prestigieuse Haute école de musique de Bâle (Musik-Akademie et Schola Cantorum), dont les troupes s’uniront à l’Orchestre et aux Vocalistes de l’HEMU non seulement pour les parties chorales et instrumentales, mais également pour les soli vocaux (sélectionnés sur audition). Enfin pour les cordes, c’est une nouvelle fois l’opportunité de se frotter à des ensembles baroques de grande envergure dont leurs instruments modernes ont de plus en plus tendance à les priver, dans la lumière d’un véritable puits de culture.

LEONARDO GARCÍA ALARCÓN

Né en 1976 à La Plata, siège de la plus importante université musicale d’Argentine, Leonardo García Alarcón grandit dans une famille d’artistes. Amoureux de la sonorité du clavecin, alors qu’on ne trouvait pas dans son pays d’instruments en état d’être joués, il arrive à 19 ans à Genève où il étudie notamment le métier de claveciniste. Il y acquiert la certitude que, pour le répertoire baroque, un bon chef doit diriger de son clavecin – être un maestro al cembalo selon l’appellation de l’époque. Passionné par la voix et féru de recherches musicologiques, Leonardo García Alarcón n’a de cesse d’explorer les idéaux esthétiques propres aux musiques baroques latines et de les faire rayonner sur celles du Nord.

G. F. Haendel, Israel in Egypt, op. HWV 54